© Francis MONTIGNON

Vous pouvez également visiter le nouveau site dédié à La Mothe : http://francis.montignon.free.fr/La_Mothe/index.php?lng=fr

 

Plan de la ville et siège de la Mothe en Lorraine par l'armée du roy très chrestien Louis 14 commandée par Mr le Marquis de Villeroy en l'année 1645 / par le Sr de Beaulieu (Auteur : Beaulieu, Sébastien de Pontault de (1612?-1674) ) Carte figurant dans "Les glorieuses conquestes de Louis le Grand". Voir Pastoureau, 1984, p. 38. Source : Bibliothèque Nationale de France

 

 

Localisation

La Mothe est située dans le département de la Haute-Marne, et non dans le département des Vosges, contrairement à ce que pensent certaines personnes, à proximité du village de Soulaucourt-s/Mouzon (au sud de Neufchâteau (Vosges)) (Route départementale 1 à partir de Neufchâteau devenant route départementale 5 au changement de département). L'accès à La Mothe ville Lorraine en Bassigny se fait à partir du village de Soulaucourt-s/Mouzon.

Plan de La Mothe

A = Point d'arrivé en voiture

C = Petite citerne

  1. Porte de France
  2. Rue de la Croix
  3. Couvent des Augustines
  4. Place de la Croix
  5. Grande Citerne
  6. Moulin à vent
  7. Pointe d'Iche
  8. Bastion Sainte-Barbe
  9. Bastion Saint-Nicolas
  10. Église Collégiale
  11. Bastion de Danemark
  12. Retranchement
  13. Bastion de Vaudémont
  14. Place du Gouvernement et emplacement du Monument
  15. Bastion Saint-Georges
  16. Puits
  17. Porte de Nancy

 

Historique

Le nom de La Mothe date de 1272 de part sa configuration (monticule). Auparavant, ce lieu se nomme Saint-Hilairemont.
Aux XIe et XIIe siècles c'était un simple château. En 1255 le comte de Bar bâtit des maisons et les peupla avec des habitants des 3 villages voisins, attirés par le droit de bourgeoisie et des privilèges (charte de juillet 1258).

Ses successeurs entourèrent de murailles tout le plateau et furent terminées vers 1600. Des courtines d'une hauteur de 17 à 20 mètres reliaient 8 bastions imposants ; l'un d'eux Le Duc, atteignait 33 mètres. Deux solides retranchements protégeaient les extrémités. Une contrescarpe de 13 mètres d'élévation, fraisée partout, ainsi que des fossés, composaient, avec des glacis, une double enceinte redoutable. Étendues sur 28 hectares, les maisons abritaient environ 3400 habitants.

Au moyen-âge, des bandes de Reitres pillaient les populations. En 1435, avec Guilquin d'Aigremont, puis en 1439 avec le bâtard de Bourbon, ils pénètrent par surprise dans La Mothe et la rendirent contre rançon. Mais les principaux sièges furent ceux de 1634, 1642 et 1645.
En lutte avec l'empire d'Autriche, les rois de France jugeaient indispensable à leur sécurité la possession de la Lorraine, qui devait couvrir la frontière de l'est. Leurs tentatives diplomatiques ayant échoué, ils envisagèrent le recours à la force ; les fautes du duc Charles IV leur en fournirent le prétexte.

Après plusieurs complots contre son frère Louis XIII, Gaston d'Orléans s'était réfugié en Lorraine. L'asile qui lui fut accordé, malgré promesses contraires, et son mariage avec la soeur de Charles IV attirèrent sur le duché l'effort des armées françaises.
Obligé de signer le traité de Liverdun (1632), le prince n'en observa pas les clauses. En vue de détourner les mesures de rigueur dont le menaçait le roi de France, il céda ses états à son frère le cardinal François. Celui-ci s'empressa d'épouser la soeur de la duchesse Nicole, véritable souveraine du duché, afin de maintenir dans sa maison les droits ducaux. Furieux d'être ainsi joué, Richelieu fit envahir la Lorraine. Seules Bitche et La Mothe résistèrent.



Monument commémoratif

Monument
Monument

Érigé en 1897 par souscription publique. A son inauguration, le poète local A. MAROT récita les vers suivants :

"Qui donc la disait morte en son linceul de gloire ? Elle s'est réveillée à l'appel de l'Histoire.

.........

Ton enceinte, ô Cité, de nouveau se déroule.

........

Reste à jamais debout sur la montagne austère, Tombeau !... Garde la Ville et consacre la terre, La Mothe, des grands morts, restera la Cité ; La Mothe sans soldats, sans tours, puissante âme, Sera la forteresse invaincue et sublime, Et le rempart français de la Fidélité."

 

 

Collégiale

 

Collégiale

Aspect actuel de la Collégiale (Photos 1,2 et 3)

Elle s'ouvrait sur la place Génin près du bastion de Vaudémont. Elle n'avait qu'un clocher au-dessus d'un des côtés du portail. Un cloître était attenant à l'église et donnait accès à la salle du Chapitre. C'était un édifice carré ayant deux tours de chaque côté du portail ; l'entrée regardait le Pont Cinq-Parts. Le choeur aboutissait sur la Grande Rue. Le cimetière environnait l'église. Les pierres servirent à l'édification de l'église d'Outremécourt. On y transporta les reliques :

Souvenirs de La Mothe à l'église d'Outremécourt

 


Rue de la Croix (2 sur le plan) et pavage secteur du Couvent des Augustines (3 du plan)


Cette croix de 1629 se trouvait Rue de La Croix à La Mothe,
aujourd'hui, elle se trouve à Germainvilliers (Haute-Marne)


Siège de 1634

Le Maréchal Caumont de La ForceLa Mothe fut cernée le 5 mars 1634. Ni sommation de se rendre, ni ruses d'espions ne réussirent, mieux que les armes, contre la poignée de braves de la garnison : une centaine d'officiers ou soldats, 120 bourgeois et autant d'hommes de renfort ; voilà les héros qui, pendant 5 mois, tinrent tête à la troupes 6 à 8 fois plus nombreuses, capables de se renouveler en éléments frais et dirigés par d'excellents hommes de guerre, tels que le grand Turenne, alors capitaine.
C'est à ce siège qu'on fit, pour la première fois en France, usage des bombes. Ces engins en fer pesaient 200 à 300 livres ; ils étaient remplis de poudre. Leur poids et leurs éclats fracassaient les logis. Les grenades, de 80 à 100 livres, renfermaient un mélange incendiaire. On lançait aussi des pots ou paniers à feu ; ils brûlaient tout ce qu'ils touchaient et tuaient, au moyen de balles et de pointes de fer, projetées par les 50 à 60 petits tubes-pistolets qu'ils contenaient.
A gauche : Caumont de La Force, à droite camée de Richelieu (cliquez dessus pour l'agrandir).

Le Maréchal Caumont de La Force (médaillon) participat activement au siège de La Mothe de 1634. A droite, un camée de Richelieu.


Rue d'accès au chateau vue depuis le château et (à droite) dans le sens entrant

Siège de 1642

Bien que La Mothe fût passée sous la suzeraineté de la France, le duc Charles, remis en 1641 en possession de ses états, répara les brèches. Notamment il reconstruisit le bastion St-Nicolas.
Inquiet de voir le duc remettre la place en état de défense et fomenter avec les Espagnols de nouvelles intrigues, Richelieu fit investir la forteresse, sous prétexte qu'elle était un repaire de brigands. Ce siège eut une courte durée, de l'automne de 1642 au printemps de 1643, époque à laquelle le général Arnauld leva le camp, sans avoir obtenu aucun résultat.

 


Porte souterraine (entre 1 et 15 sur le plan)

Descriptif des fouilles de la porte souteraine


Siège de 1645

Un neveu du cardinal, Magalotti, vint cerner la citadelle, avec 20 régiments français et italiens, soit 6 fois plus de combattants que ne lui en opposait le gouverneur Cliquot.
De décembre 1644 à février 1645 les Français établissent la ligne de circonvallation de 3000 toises (6 kilomètres), soutenue par 7 redoutes. D'audacieuses sorties jettent le trouble chez les terrassiers, bouleversent les travaux, tuent les soldats. Avec une intrépidité inouïe les femmes roulent ou jettent des pierres sur les assaillants, remplissent de terre des gabions pour boucher les brèches.
Avec 6000 hommes, le duc Charles essaie de venir au secours de la forteresse. Défait à Longwy par le prince de Condé, il ne peut parvenir à La Mothe.

A gauche : camée de Mazarin (cliquez dessus pour l'agrandir)

Durant ce dernier siège a eu lieu la dernière délibération des Bourgeois de La Mothe

Dans la citadelle, les forces fondent. La maladie, par faute de médecins et de médicaments se développe.
Après 7 mois d'un siège terrible, les valeureux défenseurs, soldats, ecclésiastiques et bourgeois, obtiennent, le 30 juin, le droit de partir avec armes et bagages, drapeaux au vent. Tous les meubles devaient être conduits à Longwy sur des chariots, fournis avec attelages par le vainqueur, les frais de route aux dépens de Sa Majesté.
Au mépris du droit des gens et du traité signé par le marquis de Villeroy, Mazarin fit sauter les bastions à force de sapes et de mines. Ensuite, sur ses ordres, 1500 paysans, amenés des environs, achevèrent l'entière démolition, non seulement des fortifications, mais encore des églises et des maisons.




Petite citerne (entre 14 et 10 sur le plan)

 

La Mothe aujourd'hui

Pendant 218 ans, le plateau demeura nu, désolé. En 1863, les communes d'Outremécourt et de Soulaucourt, à qui il appartient, le couvrirent d'une plantation de pin et d'épicéa. Sous cette végétation, le nivellement, ébauché par le funeste génie de la guerre, s'est accentué. Tout relief a disparu ; les rues elles-mêmes sont à peine visibles.
Des fouillent ont permis de mettre à jour les rues principales ainsi que quelques ruines relativement bien conservées.



Accès d'une cave, avant et après dégagement des pavès de la rue (entre 14 et 10 sur le plan)



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Pour les généalogistes recherchant les familles et les descendants d'habitants de La Mothe réfugiées dans les villages environnant, des relevés d'actes existent :


Littérature sur La Mothe
  1. La Mothe en Bassigny, Place forte de la Lorraine face à la France, par Jean CHARLES
  2. La sénéchaussée de La Mothe et Bourmont, par Nicole VILLA-SEBLINE
Une liste plus complète est visible sur le site littéraire ici

Vous pouvez également visiter les sites :

  1. Agnès NAZARIAN
    1. http://www.anazarian.net qui vous donne beaucoup d'autres infos sur La Mothe (généalogie des descandants des familles de La Mothe, etc).
  2. La vie d'Alcide MAROT (Poète et maire de Nijon ayant fait des études sur sa région, dont La Mothe)
    1. http://ritou.gerard.free.fr/?page=7
    2. http://www.bourmont.fr/htm/litt_alcide.htm
  3. Site de Michel PARIS : article sur la capitulation de La Mothe en 1645
    1. http://perso.wanadoo.fr/michel.paris/sitelamothe/capitulation1645.htm
  4. Dominique MARTIN : page sur La Mothe
  1. http://perso.wanadoo.fr/mdca/dom/index.htm
  1. Site sur DAMBLAIN (Vosges)
    1. http://perso.wanadoo.fr/damblain/


Articles sur la fête de La Mothe

Les articles sur La Mothe sont visible en téléchargement ici


Animations sur la forteresse de La Mothe

Pour plus de renseignements sur les manifestations, vous pouvez contacter Mme Geneviève TRUONG par E-Mail.


Dans mes statistiques (rubrique des mots clés) :

  1. Quelques perles relevées 
  2. Dans le même ordre d'idée, mais cette fois la logique ou le patriotisme est mis en valeur :


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